Dolzaina
En 1543, les canons français coulent le « Mary Rose » au large de Portsmouth, au sud de l’Angleterre. Ce vaisseau embarque de nombreux objets de l’époque des Tudors, dont un instrument à vent qui porte le nom de « bombarde douce » dans la littérature organologique. C’est probablement le seul exemplaire subsistant d’une « dolzaina ».
Le terme « dolzaina » apparaît tel quel ou sous des formes voisines (« douçaine », « dolzana …) dans des textes datés de l’époque médiévale ; à cette période, il semble désigner une chalemie possédant un son très doux. Ce terme se retrouve ensuite dans des sources du XVIème siècle où l’instrument est mentionné dans des distributions de parties de pièces musicales.
Une de ces sources est la description des noces ducales de Munich en 1568. A l’occasion de l’enregistrement de ces musiques par Musica Fiata (Harmonia Mundi), j’ai reconstruit l’ensemble des instruments nécessaires à leur exécution.
L’instrument Mary Rose est en bois de buis et merisier. D’une tessiture grave, il possède une perce cylindrique et est muni de deux clés.
Mes travaux de reconstruction vont de l’instrument alto jusqu’à la grande basse. Les basses et les grandes basses possèdent une clé qui permet l’émission de la note la plus grave. Il est possible d’envisager l’extension de la tessiture de l’instrument vers le haut en ajoutant deux clés supplémentaires.
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